Version actualisée le 05/08/2025
En à peine plus de 10 ans, Buurtzorg a transformé le secteur du soin infirmier à domicile aux Pays-Bas, en représentant plus de 70% du soin infirmier à domicile.
Buurtzorg – repères historiques
-
2006 – la naissance
Jos de Blok, infirmier néerlandais, fonde Buurtzorg ("soins de quartier") avec 4 collègues à Almelo, aux pays-bas. Leur idée : remettre le patient au centre, redonner aux infirmiers leur autonomie et réduire la bureaucratie. -
2007-2010 – la croissance rapide
Le bouche-à-oreille et les résultats convaincants entraînent une expansion fulgurante : plusieurs centaines d’équipes voient le jour. Les indicateurs sont meilleurs que la moyenne nationale : moins d’heures de soins par patient, plus d’autonomie retrouvée, moins d’hospitalisations. -
2011-2012 – reconnaissance nationale
Buurtzorg est élu "meilleur employeur" deux années de suite aux pays-bas. Le modèle attire l’attention des médias, du monde médical et du secteur social. -
2013-2016 – consolidation et digitalisation
Lancement de buurtzorgweb, plateforme interne qui réduit la paperasserie, facilite la coordination et le partage d’expériences entre équipes.
Buurtzorg devient majoritaire sur le marché néerlandais des soins à domicile, tout en conservant un siège réduit (environ 50 personnes). -
2017-2020 – ouverture internationale
Le modèle s’exporte progressivement : suède, japon, chine, grande-bretagne, france… jusqu’à atteindre plus de 20 pays.
Introduction de buurtzorg+, intégrant kinésithérapeutes et ergothérapeutes dans les équipes pour une approche plus globale. -
2021-2025 – maturité et rayonnement
Plus de 900 équipes autonomes, environ 14 000 professionnels, présents dans 26 pays.
Le modèle reste fidèle à ses principes : autonomie locale, coaching non hiérarchique, transparence et centrage sur l’humain, tout en explorant des extensions vers d’autres secteurs de soins et de services sociaux.
Le Secret
Une organisation sans lourdeur
Un modèle fractal et auto-gouverné qui redonne aux infirmiers leur cœur de métier : soigner. Pas de reporting chronophage, pas d’objectifs productivistes imposés. Chaque équipe compte 7 à 12 professionnels. Quand elle devient trop grande, elle se scinde naturellement pour recréer un cercle à taille humaine.
Un siège réduit à l’essentiel
Pour piloter l’ensemble, une cinquantaine de personnes au siège, dont 18 coachs pour soutenir plus de 14 000 collaborateurs. Le rôle du siège n’est pas de contrôler, mais d’accompagner, former, faciliter.
Malgré sa taille, l’organisation conserve des coûts de gestion très bas (environ 8 % de frais généraux contre une moyenne de 25 % dans le secteur), tout en offrant des résultats supérieurs : les patient et les patientes retrouvent plus rapidement leur autonomie, avec moins d’hospitalisations et des séjours plus courts. La satisfaction, tant des patients que des soignants, reste remarquable SpringerLink healthyeurope.info.
La transparence comme boussole
Chaque infirmier est le référent direct de ses patients et de leur famille. Les informations circulent librement. Les décisions se prennent au plus près du terrain. Un outil numérique commun permet de mutualiser les expériences et de résoudre rapidement les problèmes.
Bureau réduit, coaching renforcé
l'organisation reste ultra-allégée en management : le siège compte une cinquantaine de personnes, et environ vingt coaches régionaux accompagnent une quarantaine d’équipes chacun, sans exercer d’autorité hiérarchique healthyeurope.infobusiness-ecosystem-alliance.org.
Digital et mutualisation des pratiques
La plateforme BuurtzorgWeb est au cœur de l’organisation : elle limite les tâches administratives, connecte toutes les équipes, et favorise la transparence et l’échange de données et de méthodes Buurtzorg International.
Extension vers des soins intégrés (Buurtzorg+)
Un développement notable est le déploiement de Buurtzorg+ : plus de la moitié des équipes ont intégré des kinésithérapeutes (PT) et ergothérapeutes (OT) au sein des équipes soignantes, pour une meilleure prise en charge globale et proactive à domicile Buurtzorg International.
Quand la France s’en inspire
Des initiatives comme soignons humain (https://www.soignonshumain.com/ ), collectif l’humain (https://www.collectiflhumaindabord.fr/) d’abord ou alenvi (https://alenvi.io/) explorent déjà cette voie. elles démontrent que l’on peut concilier qualité de service, épanouissement professionnel et efficacité économique.
Rayonnement international
Le modèle continue de s’exporter : à fin 2022, le modèle était adopté dans 26 pays, depuis l’Autriche jusqu’à Taïwan, avec des implantations locales allant de quelques dizaines à plusieurs centaines d’infirmiers et d'infirmières selon les contextes healthyeurope.infoWas wir tun können.
En savoir plus sur Buurtzorg
Pour plus d'informations sur Buurtzorg, consultez :
N'hésitez pas à nous contacter pour discuter de la mise en place de ce modèle dans votre organisation.
Regard du coach expert en organisations opales
En quelques années une organisation comme Buurtzorg a révolutionné le soin à domicile au Pays Bas. Cette révolution est le parfait exemple d'une organisation fractale et auto-gouvernée. Buurtzorg adopte un modèle d'organisation opale et fractale, favorisant l'autogouvernance. Les infirmiers se concentrent sur leur raison d'être : prendre soin des personnes, sans les contraintes de productivité du système de santé néerlandais. Des coachs soutiennent les équipes dans leur mouvement.
IImage by Tania Van den Berghen from Pixabay
Buurtzorg, une révolution douce du soin infirmier à domicile